Mais de quoi parlons-nous lorsque nous évoquons les films sur la mode ? Des histoires qui se déroulent dans des magazines, des maisons de couture, des premiers rangs et des podiums. Des vies inventées et des biopics de couturiers réels. Des documentaires sur la mode durable, peut-être même tournés avant que la durabilité ne devienne un dogme. Des films dans lesquels les vêtements sont les protagonistes, plus encore que ceux qui les portent. Des collaborations prestigieuses entre les deux mondes… Jusqu’à Tom Ford, réalisateur de A Single Man et Animaux nocturnes. Et Pierpaolo Piccioli qui apparaît dans The Morning Show. Entre le grand et le petit écran, il faut un guide. Le voici.
Les films les plus beaux et les plus célèbres sur le monde de la mode
Vogue USA, bible du monde de la mode depuis toujours (et pas seulement depuis l’arrivée d’Anna Wintour, célèbre « inspiratrice » du roman puis du film Le Diable s’habille en Prada), publie les meilleurs films sur la mode de tous les temps.

Cendrillon à Paris de Stanley Donen, avec Audrey Hepburn et Fred Astaire (1957)
De bibliothécaire à mannequin (nouvelle Cendrillon, en fait), Jo est lancée comme nouveau visage (et corps) par le magazine Quality et son photographe (inspiré par Richard Avedon). De Manhattan à Paris, avec dans le casting la top-modèle Dovima, la musique de Gershwin, les costumes d’Edith Head et les robes d’Hubert de Givenchy.
Blow-Up de Michelangelo Antonioni, avec Vanessa Redgrave, David Hammings et Jane Birkin (1966)
Un thriller existentiel dans le Swinging London (peut-être encore plus protagoniste que les acteurs) et ses minijupes. Un photographe de mode qui photographie de vrais mannequins (Veruschka) mais aussi, croit-il, un meurtre.
Who Are You, Polly Maggoo ? de William Klein (1966)
Le premier faux documentaire sur la mode, réalisé par William Klein, photographe et cinéaste américain révolutionnaire à Paris. La vie d’un mannequin, filmée par une émission de télévision française et « dirigée » par la directrice d’un magazine de mode. Entre satire (la directrice s’inspire de Diane Vreeland, l’Anna Wintour de l’époque) et avant-garde.
Mahogany de Berry Gordy, avec Diana Ross, Jean-Pierre Aumont, Anthony Perkins (1975)
Une jeune Afro-Américaine de Chicago rêve de devenir styliste, mais travaille pour l’instant comme assistante d’un acheteur dans un grand magasin. Elle rêve de Paris, encouragée par sa tante, et rencontre par hasard un jeune activiste de gauche. Mais c’est un photographe de mode qui va sceller son destin. Il la fait devenir mannequin, puis l’invite à l’accompagner à Rome…
Prêt-à-Porter de Robert Altman, avec Sophia Loren, Marcello Mastroianni, Kim Basinger, Julia Roberts, Lauren Bacall, Tim Robbins (1994)
Une distribution infinie, dans ce film choral du réalisateur, disponible sur abonnement iptv. Portrait exagérément grotesque du monde de la mode et de toute l’humanité qui l’entoure. Stylistes, entrepreneurs, mannequins, reporters, photographes, maquilleurs et coiffeurs : tous à Paris pour la semaine de la mode… Farce fashion + analyse sociologique du système de la mode (« Les stylistes sont pour la plupart des artistes tout court. Mais plus qu’eux, je raconte ce qui les entoure : le marché, la publicité, le rôle des médias », disait le réalisateur).